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Quel vent me pousse depuis mon enfance à désirer voir au-delà de ce que la réalité m’impose ? Je me suis glissée dans cette faille et je m’y suis sentie bien.
Est arrivé le moment où j’ai eu envie de raconter ce que je voyais sur cet autre versant du monde.
Une institutrice m’y a aidée. J’étais en CM1. Quand la classe était agitée ou commençait à se déconcentrer, elle disait : « Catherine, lève-toi et raconte-nous une histoire ou la dernière poésie que nous avons apprise ». Je m’exécutais. Et quand j’avais fini, il n’y avait pas d’applaudissements, mais un :
« Merci. C’était très beau ». J’avais huit ans.
Madame Laville, cette institutrice que je n’oublierai jamais, venait de me révéler la force de la parole. Celle qui fait naître, advenir au monde et aux autres. La Parole qui nous rend libre et nous donne notre place dans le monde.
Puis, il y a eu le théâtre, la création d’une compagnie amateur au lycée, la « montée » sur Paris pour les études et le Cours d’art dramatique René Simon dans les années 1980-1990 avec obtention du Prix spécial du jury puis le conservatoire de la ville de Paris, classe Jean-Laurent Cochet.
En franchissant le nouveau millénaire : naissance d'une passion pour la théologie et le conte avec Ralph Nataf, Anne Kovalevski, Pascal Quéré, Wanda, Chacun-chacune raconte, Nathalie Leonne, Jacques Combe (Maison du Conte à Chevilly la Rue), Catherine Zarcate.
Entre temps, des diplômes de responsable de structure socio-culturelle, de psychologie et de théologie… Une famille et trois enfants…
La vie quoi !
Formatrice en théologie dans les diocèses et au CIF (centre pour l'intelligence de la foi – Paris), je vous apprendrai à cheminer avec le texte biblique, à donner vie et corps aux personnages,
à colorer les situations, à écouter les bruits et sentir les odeurs afin que la Parole de Dieu puisse circuler à travers vous et continuer son voyage vers les autres.
On goûtera au plaisir de redécouvrir certains textes bibliques,
de se laisser surprendre par eux, même si l’on a l’impression
de les connaître « par cœur ».
On goûtera également au plaisir de conter, de s’en donner les moyens, de risquer une parole incarnée.
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